Aimable  POUCHIN

MORT POUR LA FRANCE

Carnet de route de mon père Aimable Pouchin, caporal au 362° régiment d'infanterie, blessé mortellement le 30 octobre 1914 

au bois de CONSEVOYE ( Meuse ) au nord-ouest de Verdun / Son fils André POUCHIN – ARRAS – Pas de Calais.

 

" Lundi 24 août 1914, nous avons quitté le village à 6 h du matin, nous sommes en ce moment à 4 km du village en réserve en attendant des ordres …

Il est 2 h nous sommes … côté d'Etain, le canon …le capitaine viens …dire que nous allons partir au feu, il est 3 h ½  le canon tonne les nôtres

sommes à 900 mètres en avant on voit de la fumée les villages brûlent les blessés reviennent on les porte sur les civières,

nous avons pris position à 200 mètres à gauche d'Etain nous sommes arrivés prendre cette position à 7 h soir les obus éclatent pas loin de nous,

nous avons resté sac au dos, le village très fort vers le matin nous sommes allés nous m'être en position de combat vers 6 heures

nous avons commencé le combat dans un bois c'est là que nous avons traversé le bois 25 août 1914.

 

Mardi 25 août 1914 combat de 25 . Etain . et nous sommes porté à la lisière du bois et là un lieutenant nous a fait arriver sur la crête

et les prussiens étaient en bas de la crête dans les fermes … grêle de balles … à notre côté … Section

 il a 10 blessés de mon escouade sur nous 12 nous ne sommes plus que 3.

Ils sont blessés au bras, jambe, mains. J'ai passé par une belle porte nous nous sommes repliés dans le bois

 nous avons tenté plusieurs fois de reprendre l'offensive mais il nous a été impossible d'avancer

nous étions à une compagnie vers le soir nous sommes couchés dans les champs sur la route d'Etain

nous attendant des ordres pour la journée d'aujourd'hui.

 

Jeudi 22 octobre 1914 / Nous sommes pas battu nous avons été à la ferme d'Anglemont nous avons passé l'après-midi dans la cave.

Le soir nous avons été coucher dans les tranchées en avant de la ferme à 1 km 900 mais nous avons passé une triste nuit

nous étions près de l'ennemie il nous avais envoyé des obus toute la journée mais la nuit il nous a bombardé

on était couché dans les tranchées qu'ils avaient occupé, ils nous avaient bien repéré, on était à peine bien installé que voilà que les obus tombent près de nous,

je me suis dit cette fois nous allons y passer, ç'a été une nuit d'angoisse enfin nous n'avons pas quitté les tranchées nous les avons quitté pour aller plus sur …

 

Vendredi 23 octobre 1914 / Nous sommes partis pour déloger l'ennemi nous avions mission d'aller sur le village de Flabas

notre artillerie a tiré toute la journée ainsi que l'artillerie ennemie nous avions marché sous bois.

 Il était 8 h quand nous sommes trouvés en contact avec l'ennemie une section a tiré l'ennemi s'est retiré

les balles arrivaient dans le bois ainsi que les obus on entendait les Uhlans déloger du village le combat n'a pas duré longtemps.

Ensuite nous sommes venus nous reposer en arrière pendant que les chasseurs à pied restés là pour prendre les avant-postes.

Nous avons couché dans la pâture où nous étions avant de partir on n'a pas eu trop froid. L'ennemi a tiré toute la nuit mais ils ne sont pas tombés près de nous.

 

Samedi 24 octobre 1914 / Vers 9 h  nous sommes revenus à la ferme d'Anglemont pour pouvoir faire un peu à manger

car voilà 2 jours que on ne mange grand chose, nous n'avons même pas eu notre portion de pain

 le soir nous avons retourné coucher à la ferme normande là nous avons touché la distribution nous avons bien dormi le matin à 4 h ½ nous sommes levé

et reparti prendre notre emplacement de …  sonne aujourd'hui … dans les bosquets il a tombé ….

Toute la nuit notre couverture était toute mouillée nous avons été remplacé à 6 h ½ le matin.

 

Lundi 26 octobre 1914 / Nous sommes retournés à la ferme d'Anglemont nous y avons passé la journée

le soir nous sommes repartis reprendre les avant-postes dans un nouvel endroit.

Dans le bois des Caures un grand bois pour nous arriver à notre emplacement.

Nous avons passé dans un chemin plein de boue, nous avons resté dans cette tranchée sans dormir accroupis

car nous étions près de l'ennemie nous sommes dans un endroit lugubre enfin la nuit s'est bien passé

les obus tombés dans le bois pas bien loin de nous on était bien content quand le jour fût venu.

Pendant la journée d'aujourd'hui mardi 27 octobre 1914, notre artillerie tire toute la journée ainsi que l'ennemie,

nous sommes toujours en danger enfin le soir à 6 h nous avons été remplacés. Nous sommes venus passer la nuit à la ferme d'Anglemont.

Nous avons bien dormi nous sommes aujourd'hui mercredi 28 au matin

à 2 h nous avons été prendre position à 1 km en avant de la ferme pour soutenir l'attaque de Flabas

nous avons quitté notre position le soir, à la … avons retrouvé à la ferme … après nous sommes … nous sommes aujourd'hui jeudi 29 octobre 1914 ".

Aimable POUCHIN, caporal au 362° régiment d'infanterie, 22° compagnie, blessé mortellement

le 30 octobre 1914 au bois de CONSENVOYE ( Meuse ) au nord-ouest de Verdun.

MORT POUR LA FRANCE